Ateliers et stages « Corps et Outils » pour l’utilisation des outils de jardinage.
Par la pratique des arts martiaux et du jardinage professionnel, l’animateur, Emmanuel POUL, a une connaissance corporelle.
Ses expériences et observations l’ont conduit à rechercher et mettre à la disposition des utilisateurs d’outils de jardinage les gestes adéquats pour leur santé et leur efficacité au travail ou en loisirs.
La constatation de l’inefficacité des outils manuels par les utilisateurs est fréquente avec des remarques comme : « le travail est souvent long et de mauvaise qualité », « il y a une pénibilité corporelle ».
Les utilisateurs préfèrent alors s’orienter vers les machines thermiques remplaçant ainsi le geste associé à l’outil.
Sans jeter la pierre sur les machines thermiques qui bien souvent rendent plus que des services, leur utilisation sera plutôt réservée à des espaces correspondant à leur dimensionnement et à une utilisation rationnelle. Nullement besoin de louer ou d’acheter un motoculteur ou une motobineuse qu’il faudra entretenir, abonder en carburant dans son garage, alors que le bon maniement d’une fourche bêche est plus économique et permet d’entretenir son corps en travaillant. Et ceci n’est qu’un exemple.
De ces constatations il faut agir, continuer à utiliser les outils manuels :
- se munir de l’outil approprié à la tâche à effectuer.
Un bon râtelier de jardinier comporte différents type d’outils, il faut apprendre à les connaître, les entretenir et savoir que certains sont plus mis en avant suivant les saisons et l’âge du jardin et du jardinier.
- connaître son environnement, la terre sur laquelle on est amené à travailler, autant en surface qu’en profondeur.
La nature de la terre va nous informer de l’effort à fournir. La météo également aura une incidence importante, une terre argileuse retenant l’eau devra après une pluie s’essuyer afin d’être plus facile à travailler tandis qu’une terre sableuse demandera une autre attention et d’autres outils. L’écologie des plantes installées sur une terre par semis ou plantation est également importante, mais ceci est un autre sujet.
- en apprenant et en pratiquant avec la gestuelle convenant à chaque personne.
Nous sommes tous constitués différemment et cette richesse permet de manipuler les outils de différentes façons en ayant les mêmes bases. Hommes, femmes, grands, petits, musculeux, dispositions intellectuelles, âge… autant de cas qui mettent en avant nos différences.
Apprendre à travailler la terre, c’est aussi apprendre à se connaître soi-même, intellectuellement et corporellement. L’esprit et le corps sont ainsi réunis dans un geste guidé par l’intention.
- connaître son centre de gravité, le déplacer en fonction de la tâche à accomplir.
- le dos droit sans pour autant être rigide mais en proposant une flexibilité pendant l’effort qui aura pour effet de muscler le dos sans le contracter plus qu’il n’en faut.
- dissocier et associer selon les besoins les côtés droit et gauche du corps.
Cela paraît toujours assez simple quand on sait faire, tout comme marcher, conduire, se servir de couverts pour manger, la vie quotidienne !
Apprendre ou réapprendre à se servir d’outils de jardinage permet d’entretenir une nombreuse variété de gestes bien utiles à l’utilisateur.
La méthode proposée par l’enseignant est basée :
avant tout sur une connaissance globale du corps, du geste à effectuer et du travail à accomplir.
une observation des apprenants afin de répondre aux besoins de chacun.
des observations générales des uns et des autres pour apprendre ensemble.
Il s’agit avant tout d’une méthode évolutive, basée sur le mouvement et la différence.