La relaxation coréenne
L’art de la détente profonde nous viendrait du pays du matin calme selon les personnes les plus avancées dans cette technique corporelle. D’après les multiples articles étudiés sur ce sujet, Monsieur Rishi serait l’initiateur de la relaxation coréenne en Occident, relayé par la suite par d’autres dont actuellement Monsieur Abrassart avec la parution d’un ouvrage et d’une vidéo.
Visiblement utilisée en Corée non pas sous la forme d’enchaînement codifié, cette technique servait et sert peut-être toujours à entretenir la solidarité entre les personnes. Aujourd’hui en France elle reste encore peu pratiquée mais tend à se développer. La relaxation coréenne en Occident se codifie avec des enchaînements de mouvements entraînant les différentes chaînes anatomiques dans des ordres bien précis.
Souvent appelé "massage coréen" la relaxation coréenne se différencie des autres techniques de massage. Le donneur permet au receveur de ressentir pendant des laps de temps courts entre les mouvements, les ondulations recherchées et la détente profonde. Même si certaines techniques utilisées sont proches de certains mouvements de massage, on identifie plus cette pratique par le terme de relaxation.
Pour arriver à cette détente profonde le développement des mouvements sont abordées avec différentes phases techniques :
presser,
mobiliser passivement les groupes articulaires,
étirer progressivement les muscles,
secouer afin de générer à l’intérieur de la masse corporelle une vibration.
On peut considérer ces quatre phases comme une préparation active, surtout pour la personne qui les réalise sur le receveur. Ce dernier participe aussi par l’acceptation des mouvements proposés, en étant en confiance et relâché, amenant à un autre état de relâchement plus profond, personnel et intime.
Le moment suivant ces quatre phases appartient davantage au receveur : la vibration provoque une ondulation qui se répercute dans la zone ayant été mobilisée et secouée par le donneur, et au-delà dans tout le corps. Un peu comme lorsque l’on jette une pierre dans l’eau, les ondes se répandent à partir du centre vers la périphérie pendant que la pierre atteint le fond. L’ondulation conduit donc à une écoute subtile de la périphérie, du centre, et de la profondeur. Selon moi on dépasse à ce moment le simple état de relaxation pour se rendre en méditation, l’action à partir du centre.
Le donneur, en reprenant l’action et l’image du jet de la pierre dans l’eau, se repositionne en écoutant son corps, son partenaire, et le moment présent.
L’unité entre le donneur et le receveur à toute son importance dans cette pratique, il s’agit presque de méditer à deux. Tout du moins d’agir centré ensemble, être à l’écoute de la périphérie de l’un et de l’autre, et de ressentir soi-même sa profondeur.
Mon cheminement jusqu’à la relaxation coréenne
Je rencontre les pratiques de l’école chinoise classique San Yichuan en 1995, et suis diplômé de cette école. J’enseigne les formes de Daoyin Qigong, de Xingyiquan, de Bâton et de Kung-Fu Wushu.
L’approche sensorielle que je développe personnellement à travers les mouvements proposés dans cette école m’amène de manière intuitive à les transformer, entre autres, en formes de massages, notamment l’aspect vibratoire et ondulatoire, dont je fais bénéficier mes proches depuis plusieurs années.
Grâce aux discussions entre "anciens" de l’école dont je fais partie je découvre la "relaxation coréenne". Je suis orienté vers le livre de Mr Abrassart qui me permet de découvrir une vision de cette pratique et une codification possible.
Chaque enseignant, masseur, donneur, passeur de savoir est un mélange de pratiques, de rencontres, d’histoires, de cultures. Ma conception de la relaxation coréenne est loin d’être arrêtée, j’entrevois cet art comme évolutif, créatif. Les codes servent à qui sait entretenir l’existant. L’entretien c’est le vivant, l’évolution son avenir !