Chapitre 57 : Les déboires de Hu Yan Zhuo
Résumé du chapitre :
Devant l’ensemble des capitaines Xu Ning procède à une démonstration de hanicroche. Il commence par quelques manipulations de base, puis explique oralement les principes d’attaques, de parades que l’utilisateur de l’arme soit à cheval ou à pied. Puis Xu Ning met en pratique la théorie. Il apprend aux cinq cent lanciers du repaire comment crocheter les pattes des chevaux et atteindre leur jarret.
Song Jiang prévoit de se contenter de l’infanterie pour battre Hu Yan Zhuo. Il se réfère à Sun Zi et Wu Zi deux grands stratèges militaires. Il imagine combattre uniquement dans les roseaux et les marais. Des déploiements de troupes accompagnés des explosifs fabriqués par Ling Zhen Tonnerre Fracassant permet de comprendre à Hu Yan Zhuo et Han Tao que l’armée de Song Jiang reprend l’initiative de l’attaque. La cavalerie enchaînée dans un premier temps est attirée dans les roseaux. Puis grâce à l’utilisation des hanicroches les cavaliers sont désarçonnés, puis faits prisonniers. Hu Yan Zhuo cerné par plusieurs capitaines du repaire lui fermant les différentes issues de sorties parvient tout de même à prendre la fuite, non sans mal. Plusieurs affrontements sévères fatiguent le courageux général esseulé, Han Tao s’étant fait capturer. Ce dernier, libéré par Song Jiang lui-même se fait enrôler à son tour dans la bande des Monts Liang. Cette grande victoire permet à l’armée de Song Jiang de reconstituer son stock d’armes, de chevaux et de matériels en tout genre.
Hu Yan Zhuo en fuite n’ose retourner à la capitale. Il pense pouvoir récupérer des troupes auprès du préfet Mu Rong à Qing Zhou pour attaquer à nouveau les Monts Liang. Sur la route, exténué, il s’arrête dans une auberge. Il confie son précieux cheval à l’aubergiste. L’homme le met au fait que tout près, sur la montagne des Fleurs de Pêcher sévit une bande de brigands d’au moins cinq cent âmes dirigée par Li Zhong le Tueur de Tigre et Zhou Tong le Petit Potentat. Pendant la nuit le cheval offert par l’empereur est volé par les hommes du repaire voisin. Hu Yan Zhuo part aussitôt rencontrer le préfet Mu Rong. Celui-ci le reçoit et lui promet une nouvelle armée en échange préalablement d’un service. Il lui demande de le débarrasser des trois bandes de brigands de la région. Les repaires sont situés à la montagne des Fleurs de Pêcher, à la montagne du Tigre Blanc et au mont des Deux Dragons. Ainsi avec deux mille soldats Hu Yan Zhuo va demander des comptes aux gens de la bande des Fleurs de Pêcher. Li Zhong et Zhou Tong se rendent à l’évidence qu’ils ne font pas le poids face à la vaillance du grand général qui les a affronté en combat direct. Ils envoient alors une missive au mont des Deux Dragons pour demander de l’aide. Lu Zhi Shen le Bonze Tatoué, Yang Zhi le Fauve à Face Bleue et Wu Song le Pélerin en entendant les envoyés de la montagne voisine leur décrire la situation décident de leur prêter main forte. Il laisse à leurs lieutenants, Shi En le Léopard aux Yeux d’Or, Cao Zheng le Démon du Couperet, Zhang Qing le Jardinier et Sun la Cadette le soin de veiller au repaire.
Hu Yan Zhuo à l’approche des braves du mont des Deux Dragons part affronter un à un leurs chefs. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il affronte le Bonze Tatoué qui avec son gros bourdon de fer brut lui est son égal. Ainsi qu’un peu plus tard Yang Zhi avec qui il n’arrive pas à se départager. Cela ne l’arrange pas vraiment ! Comment vaincre tous ces valeureux brigands ? Des envoyés du préfet arrivent en transe, Hu Yan Zhuo doit revenir d’urgence à Qing Zhou. Kong Ming la Comète et Kong Liang le Météore de la montagne du Tigre Blanc attaquent en ce moment la ville. Ils espèrent libérer un proche parent incarcéré depuis peu. Hu Yan Zhuo devant les yeux du préfet capture Kong Ming et disloque les troupes ennemies restantes. Récompensé par le préfet pour avoir sauvé la ville et capturé la Comète, Hu Yan Zhuo en profite pour lui raconter ses déboires face au Bonze Tatoué et le Fauve à Face Bleue.
Kong Liang en déroute croise Wu Song, les deux hommes se connaissent de réputation. Wu Song attend ses deux complices le Bonze Tatoué et Yang Zhi mais a déjà dans l’idée d’attaquer Qing Zhou pour libérer Kong Ming. Les quatre hommes discutent ensemble. Il est convenu d’attaquer et de piller la ville, de tuer le préfet, de faire prisonnier Hu Yan Zhuo et enfin de rejoindre l’armée de Song Jiang aux Monts Liang. Li Zhong et Zhou Tong vont être invités à se joindre au plan. Yang Zhi insiste tout de même sur la solidité des remparts de la ville et sur la vaillance des soldats et de leur général...il a un plan d’attaque !
Commentaires :
Le maniement de la hanicroche :
Xu Ning n’est pas maître d’armes pour rien. Il démontre avec facilité l’utilisation de la hanicroche aux capitaines du repaire. À cheval comme à pied des mouvements spécifiques permettent de se sortir des situations les plus pénibles et de gagner sur son ou ses adversaires. Les fantassins sont aussi enseignés sur la façon de se cacher et d’utiliser par la suite la hanicroche sur les chevaux et cavaliers ennemis. P 472 du roman au présent chapitre Xu Ning explique comment opérer les mouvements. Tout n’est pas décrit mais la leçon expliquée se termine au trente-sixième déplacement.
Avec le passage du roman il est possible de prendre une lance à crochet et de concevoir des attaques et des parades, c’est presque un manuel de pratique !
La lance à crochet du général Yue Fei :
L’ origine de mon intérêt pour le roman vient tout particulièrement de ce passage. Georges Charles lors d’un stage d’armes avait mentionné l’existence d’une approche du maniement de la hanicroche dans le roman « Au Bord de l’Eau », en parlant du Lancier d’Or et de la cavalerie enchaînée.
Je vous invite lecteur à consulter l’article de Georges Charles sur le bâton de l’interne et la hanicroche. Vous observerez avec attention que les Cinq Éléments sont représentés sur la même arme.
Le bâton chinois
Le général Yue Fei
Le général Yue Fei figure illustre de l’histoire chinoise est le fondateur de la lignée de laquelle descend l’école Sanyi Quan représentée par Georges Charles. Il manipulait sa lance à crochet qui peut aussi être appelé la hanicroche. Cet instrument lui servait à commander aux troupes par un système d’étendards de couleur représentant les Cinq Éléments. Sur le champ de bataille cette arme pouvait avoir différents types d’utilisations, toujours en relation avec les Cinq Éléments.