Chapitre 52 : La famille Chai amène Song Jiang au combat contre le préfet magicien
Résumé du chapitre :
Zhu Tong émet son unique condition pour rejoindre la bande des Monts Liang. Li Kui le Tourbillon Noir doit mourir . Chai Jin le Petit Ouragan propose que Li Kui séjourne à son manoir. Zhu Tong accepte donc de suivre Lei Heng le Tigre Volant et Wu Yong. L’Astre de Sapience et le Tourbillon Noir se mettent d’accord sur le fait que, dans quelques mois quand la colère de Zhu Tong sera passée, ce sera le bon moment pour Li Kui de regagner le repaire.
Zhu Tong et ses deux compagnons rejoignent Chao Gai, Song Jiang et les autres capitaines. Zhu Tong est chaleureusement accueilli, il retrouve sa famille préalablement rapatriée par Song Jiang.
Un mois plus tard, une affaire presse Chai Jin à voyager jusqu’à Gao Tang Zhou. Son oncle est malade à cause de personnes malintentionnées qui reluquent son parc paysagé et sa maison. Li Kui toujours prêt à rendre service accompagne le Petit Ouragan. Chai Jin rencontre sa tante qui lui explique la situation. Un nouveau préfet a été nommé, il s’appelle Gao Lian et fait parti de la famille du Grand Maréchal Gao. Yin Tian Xi son beau-frère avec plusieurs hommes se sont appropriés leur jardin et cherchent à les expulser de leur maison. Chai Jin dont la famille est issue de la dynastie impériale précédente évoque la possibilité d’utiliser l’Édit Impérial permettant aux siens de bénéficier d’un certain respect. Juste avant de décéder son oncle fait jurer à Chai Jin d’avoir recours à l’Empereur lui-même pour régler cette histoire. Li Kui, alors mis au courant du fin fond de l’histoire est désireux d’exposer à la lumière ses doubles haches, Chai Jin calme les ardeurs de son compagnon.
Trois jours plus tard, Yin Tian Xi se présente accompagné d’un vingtaine d’hommes au domicile de la famille Chai en s’étonnant que ceux-ci ne soient pas encore partis. Le grossier personnage insulte Chai Jin venu à sa rencontre lui donner de courtoises explications. Le beau-frère du préfet demande à ses hommes de corriger le Petit Ouragan. Li Kui qui derrière une fenêtre observait avec attention la situation intervient. Il rosse les hommes de main et tue Yin Tian Xi avec ses poings. Chai Jin demande à Li Kui pour garantir sa sécurité de retourner aux Monts Liang. Peu de temps après, la résidence de la famille Chai est encerclée. Chai Jin est arrêté et conduit devant le préfet. Associé au meurtre de Yin Tian Xi, il est durement bastonné et emprisonné au cachot des condamnés à la peine capitale. La sœur du préfet afin de récupérer la propriété tant convoitée s’arrange avec son frère Gao Liang pour emprisonner l’ensemble de la famille Chai et ainsi se saisir du domaine.
De son côté, Li Kui de retour aux Monts Liang est confronté à la colère de Zhu Tong qui a toujours en mémoire le meurtre du jeune enfant. Song Jiang par un tour de passe passe réconcilie les deux hommes faisant passer l’ordre d’exécution sur le dos de Wu Yong. Li Kui raconte alors les problèmes de Chai Jin et de sa famille à Gao Tang Zhou . Dai Zhong envoyé par Song Jiang pour prendre des nouvelles des deux hommes confirme l’histoire de Li Kui et précise que Chai Jin croupit en cellule. Deux armées sont donc mobilisées et prennent la route, soit au total huit mille hommes dirigés par Song Jiang et vingt deux de ses capitaines.
Le préfet Gao Lian voyant se positionner les troupes des Monts Liang près de la cité, dispose à son tour son armée pour affronter les preux de Song Jiang. Lin Chong Tête de Léopard, Hua Rong le Petit Li Guang et Qin Ming la Foudre dirigent l’avant-garde. Lin Chong et Gao Lian échangent quelques insultes. Gao envoie Yu Zhi et Wen Wen Bao affronter respectivement Lin Chong et Qin Ming. Les deux généraux du préfet ne reviennent pas dans leur rang, ils restent à terre, morts sur le champ de bataille.
Gao Lian lève son épée magique et lui ordonne de frapper. Brumes, tempêtes et cyclones se forment tour à tour et viennent créer le trouble dans l’avant-garde des Monts Liang. Les trois cents gardes d’élite des Esprits Volants sont envoyés sur l’armée des trois capitaines alors en débâcle. Un cinquième des effectifs restent sur le terrain. Wu Yong comprend qu’il s’agit d’un procédé magique. Song Jiang consulte les Écrits Célestes, il apprend sur le bout des doigts les incantations à prononcer pour vaincre un adversaire utilisant tempêtes et brasiers provenant de la magie. De nouveaux devant l’ennemi, les troupes de Song Jiang voient une partie des hommes de Gao Lian arborer l’étendard noir signe d’utilisation de la magie. Song Jiang retourne le procédé magique pratiqué une nouvelle fois par Gao Lian. Le préfet sorcier a plus d’un tour dans son sac. Ainsi il renvoie une tempête de sable accompagnée d’insectes chargés de venins et des bêtes issues des univers fantastiques. L’armée de Song Jiang en déroute perd beaucoup de combattants, malgré tout aucun capitaine n’a été tué, blessé ou capturé.
Gao Lian et ses gardes magiques attaquent le campement dirigé par Yang Lin le Léopard de Brocart et Bai Sheng le Rat en Plein Jour. Ils étaient attendus, le piège se referme sur eux. Gao Lian est touché par une flèche à l’épaule et prend la fuite. Vingt gardes d’élite sont capturés.
Pour lutter contre la magie, Wu Yong pense avoir besoin d’un magicien...
Commentaires :
La position de Lin Chong à l’égard de la famille Gao :
Lin Chong le Léopard à Tête d’Or, 6ème brave du repaire des Monts Liang figure comme un des personnages les plus importants du roman. Maître d’armes des huit cent mille gardes impériaux il rejoint le monde du brigandage suite à une série d’injustices dont il est victime. Son histoire personnelle commence au chapitre 7 lorsque le neveu du Grand Maréchal Gao convoite sa femme et se termine au chapitre 11 par une série de malheurs lorsqu’il découvre la Citadelle des Méandres. Dirigeant l’avant-garde de l’armée de Song Jiang il a ainsi l’occasion de prendre sa revanche sur cette famille et leurs représentants.
La magie sur le champs de bataille :
Une nouvelle épreuve s’impose ainsi à Song Jiang et à ses capitaines. Après la famille Zhu de la colline du Dragon Solitaire, les preux des Monts Liang partent en marche contre le préfet magicien de Gao Tang Zhou et sa garde des Esprits Volants.
Jusqu’alors les différents événements mystiques apparus au cours du roman s’étaient montrés plutôt favorables aux justiciers et redresseurs de tort. Du chapitre 1 où Hong Xin libère par mégarde les 108 manifestations des héros par un brouillard noirâtre. Jusqu’au chapitre 42 où Song Jiang rencontre la déesse du temple du village circulaire qui lui donne les Écrits Célestes, en passant par les amulettes posées sur les bottes de Dai Zhong le Messager Magique, la magie jusqu’alors servait la cause des héros.
Nous sommes face à une double situation intéressante pour qui décortique de près la lecture et les interprétations possibles de ce roman. Le préfet nous l’avons vu est un membre de la famille Gao. Le Grand Maréchal Gao est la cause d’infamies et d’injustices dans l’empire de Chine. Il est précisé au chapitre 2 comment Gao Qiu dit Gao la Balle issu des plus basses couches sociales a su gravir les échelons en passant de maître en maître jusqu’à accéder au poste de Grand Maréchal. La malignité du personnage a été mise en avant pour décrire sa montée dans la société. Sachant qu’un membre de la famille Gao pratique la magie, la question sur l’ascension sociale fulgurante de Gao Qiu permet de s’interroger sur la possession de pouvoir magique au niveau du clan Gao.
Gao Lian dispose de formules magiques, d’une épée magique, d’un petit bouclier de bronze une rondache, de bannières noires identifiant sa garde personnelle les « Esprits Volants » composée de trois cents hommes d’élite. Nous noterons que les formules magiques ne sont pas mentionnées dans le roman. Une fois les formules magiques récitées, son bras se lève, il n’a plus qu’à ordonner à l’épée de frapper. Comment la magie peut-elle bien fonctionner ? Voici une hypothèse : la résonance des mots formulés entre le Ciel et la Terre comme une onde se propage dans l’épée, qui lève le bras du préfet, Gao Lian n’a plus qu’à lui dire de frapper.
Song Jiang en possession des Écrits Sacrés contre-attaque en récitant une formule à son tour. Il est écrit que de sa main gauche il réalise quelques signes tout en agitant son épée de la main droite. Le sorcier expérimenté qu’il affronte utilise la résonance de son épée sur le bouclier pour détourner la contre-attaque du Héraut de Justice.
Le lecteur assiste à des scènes dignes de films fantastiques où les armées d’humains affrontent des êtres sortis de notre imaginaire.