Chapitre 42 : Song Jiang rencontre la déesse du temple et devient l’Astre Maître.

, par  Emmanuel

Résumé du chapitre :

Song Jiang invoque auprès des autres capitaines son envie de se rendre chez son père près de Ji Zhou pour le convaincre de le suivre aux Monts Liang afin d’y trouver refuge. Il a peur pour son père et son frère Song Qing Éventail de Fer. Les soldats à sa recherche pourraient bien les prendre à tous moments en otage.
Arrivant au village de la famille Song, il attend par discrétion le soir pour frapper à la porte du domicile familial. Son frère ouvre et lui explique la situation. La maison est très surveillée. Il faudrait que de multiples preux chevaliers des Monts Liang viennent les sortir de ce pétrin. Song Jiang seul et affolé quitte le village dans le but de retourner sans tarder au repaire chercher ses amis.
Peu de temps après, de nuit, éclairé par une lune embrumée de nuages, il est poursuivit par une cinquantaine d’hommes commandés par Zhao Neng et Zhao De. Traqué, il s’engouffre sur une route menant au village de la Route Circulaire. Cette route est le seul moyen d’entrer et de sortir du village. La nature environnante est infranchissable. Song Jiang trouve refuge dans un temple vide de toute âme. Les troupes des frères Zhao y entre également mais ne trouvent personne. Song Jiang a invoqué pour sa protection les esprits de la divinité du lieu et a été exaucé. Une seconde fois le temple est soumis à des fouilles. Un phénomène mystique chasse les soldats hors du temple, apeurés ceux-ci n’osent y entrer de nouveau. Deux jeunes moines viennent chercher Song Jiang en l’appelant par le nom d’ « Astre Maître ». Ils expliquent au Hérault de Justice devoir le conduire devant la déesse du temple qui marque le profond désir de s’entretenir avec lui. Il suit donc les moinillons qui au détour d’un chemin se sont transformés en deux jeunes filles portant des robes de couleur bleue. Song Jiang est emmené dans un endroit surnaturel , il traverse un jardin et dans une salle voit la déesse qui l’attend entourée de plusieurs jeunes filles. Après plusieurs coupes de vin et quelques jujubes d’immortalité avalées, il reçoit trois rouleaux d’Écrits Célestes. Elle lui dit qu’il a pour mission d’être un féal loyal et équitable ainsi que d’être un vassal devant veiller à l’intégrité du pays et au bien-être du peuple. Avant de le quitter, la déesse lui précise que seuls lui et Wu Yong l’Astre de Sapience peuvent lire ces Écrits. Il se réveille de ce rêve dans la niche du temple où les jeunes moines étaient venus le chercher. Il trouve dans ses mains les trois noyaux de jujubes et dans la manche de sa veste les trois Écrits Sacrés.
En plein jour il sort du temple, il voit les miliciens courir en tous sens et vers le temple, terrifiés et suppliant la divinité du lieu de les sauver… de Li Kui, qui avec ses doubles haches profitent de la chute de Zhao Neng pour en finir avec lui. Le Tourbillon Noir continue sa course folle vers les autres soldats. D’autres compagnons arrivent : Ou Peng, Tao Zhong Wang, Liu Tang, Shi Yong, et Li Li l’Abrégeur de Jour. Song Jiang sort de sa cachette, heureux de retrouver ses amis. Chao Gai et huit autres capitaines arrivent. Chao Gai le Roi Céleste explique à Song Jiang que son père et son frère ont été emmenés aux Monts Liang par Dai Zhong et six autres frères d’armes. De retour aux repaire, pendant plusieurs jours sont fêtées les retrouvailles entre le père et le fils.
Gong Sun Sheng du fait pense à sa vieille mère, seule à Ji Zhou, il fait part à ses amis de son départ pour plusieurs mois. Song Jiang lui propose de ramener sa mère au repaire, mais le Dragon entre les Nuages pense qu’elle doit vivre de façon retirée et posée, les Monts Liang ne conviennent pas vraiment à son mode de vie. Li Kui voyant que les braves s’occupent de leurs familles et parents convenablement, il demande l’autorisation à Song Jiang de pouvoir ramener sa mère au repaire. Song Jiang accepte en demandant au Tourbillon Noir pour sa sécurité sur la route de respecter trois conditions…

Commentaires :

La mystique cultuelle chinoise au sein du chapitre :

Jusqu’à présent les événements du chapitre 1 sont les seuls dans le roman où l’introduction par la mystique chinoise permet de comprendre d’où viennent les 108 chevaliers brigands. Le lecteur est plongé dans un univers quasi fantasmagorique, les moinillons se transforment en jeune fille, la déesse apparaît, des Écrits Sacrés sont offerts à Song Jiang. La connaissance des noms du temple et de la déesse restent inconnus à la seule lecture du chapitre. À ce propos ce sont les notes de Jacques Dars qui permettent de savoir qu’il s’agit de la déesse transcendante du neuvième Ciel. Song Jiang et Wu Yong les initiés sont donc les seuls à pouvoir lire les Écrits . Là encore seuls deux personnages gardent la main sur le savoir sacré et mystique.

Du subtil vers le grossier :

La déesse de la transcendance commence le chapitre, Li Kui le termine. Le songe de Song Jiang dans le temple nous transporte dans un monde bien étrange et somme toute assez confortable, où nous aimerions pourquoi pas y rester un peu plus. Li Kui en bon barbare avisé met un terme à ce rêve planant, il ramène Song Jiang a une certaine forme de la réalité, celle des Monts Liang, des batailles, des iniquités, de l’Empire de Chine...

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