Chapitre 25 : Wu l’aîné meurt empoisonné

, par  Emmanuel

Résumé du chapitre :

Wu l’aîné le frère de Wu Song est la personne que Yun Ge le jeune vendeur de fruits rencontre pour se venger de la mère Wang . Après lui avoir raconté la liaison qu’entretiennent Lotus d’Or sa femme et Xi Men Qing l’apothicaire de Yang Gu, ils décident ensemble de leur tendre un piège.
Yun Ge en écrasant la mère Wang contre le mur de sa devanture permet ainsi à Wu l’aîné de s’introduire dans la maison de thé de l’entremetteuse. La mère Wang en criant réussit à prévenir les deux amants. Xi Men Qing se cache sous le lit. Lotus d’Or le traite de lâche et s’interroge sur le fait que son amant ait peur d’un tigre en papier, autre façon de parler de son mari. Xi Men Qing piqué au vif sort de sa cachette, ouvre la porte de la chambre et avant de quitter les lieux lance un coup de pied au cœur au mari trompé le faisant pâlir directement.
Affaibli par le coup reçu Wu l’aîné reste alité à son domicile. Il voit chaque jour sa femme se pomponner avant de se rendre chez la mère Wang retrouver son amant. Fortement énervé et atterré par cette situation, il interpelle Lotus d’Or en la menaçant de tout raconter à son frère Wu Song si elle ne stoppe pas ses aventures. Lotus d’Or terrifiée en parle à la mère Wang et à Xi Men Qing. L’entremetteuse leur propose une solution de choc, empoisonner Wu l’aîné. Ils conviennent tous les trois que Xi Men Qing devra se procurer dans son magasin une dose d’arsenic. Lotus d’Or devra de son côté mélanger le poison à la boisson vivifiante que son mari prend depuis qu’il est souffrant. La potion administrée au malade agira sur l’estomac et l’intestin en provoquant leurs éclatements. Les cris de douleur du malade devront être étouffés à l’aide d’une couverture. Une fois mort, le sang libéré par l’hémorragie s’échappera par les sept orifices du visage. Lotus d’Or devra les effacer en nettoyant le visage de son mari.
Tout se passe donc comme prévu, mis à part le fait que c’est la mère Wang qui nettoie le visage de Wu l’aîné, tâche impossible pour Lotus d’Or. La mère Wang met en garde les deux amants contre le regard que pourrait porter le chef des croque-morts He Jiu Shu dit He le neuvième sur la mort de Wu l’aîné. Xi Men Qing s’en charge. Il s’arrange pour le croiser dans la rue et l’invite à prendre un verre dans une taverne. Il lui propose une belle somme d’argent pour qu’il recouvre Wu l’aîné d’une belle couverture de brocart. He le neuvième ne sent pas cette affaire. Toutefois il obtempère par peur de représailles. Xi Men Qing est très influent, il tient à sa botte beaucoup de fonctionnaires et d’officiels de la ville. Il se rend donc au domicile du mort comme sa fonction le lui demande. Il voit bien que la veuve est bien jolie et se doute qu’elle et Xi Men Qing cachent un secret. Lorsqu’il voit la face du cadavre il comprend…

Commentaires :

Les codes en matière de cérémonies funéraires et de deuils :

Il serait intéressant de pouvoir lire des documents de la dynastie Song en matière de cérémonies funéraires et de deuils. Toutefois la Chine étant un grand pays, avec de multiples coutumes tant en matière de religions, d’ethnies, d’organisations familiales et d’ordre social qu’il est difficile d’avoir un usage type en matière de rites funéraires. La meilleure source reste peut-être Confucius, même si celui-ci vécut en 500 av. J.-C , soit mille six cents ans au moins de décalage avec le roman.
Les pratiques actuelles sont diverses et variées en Chine. À lire un article sur les funérailles traditionnelles chinoises aujourd’hui qui nous laisse entrevoir la réalité entre tradition, folklore et réalités contemporaines.

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