Chapitre 10 : Lin Chong en colère règle ses comptes
Résumé du chapitre 10
Lin Chong retrouve un ami de la capitale orientale Li le cadet à Cang Zhou. Le jeune homme est devenu cabaretier. Un peu plus tard Li et sa femme surprennent puis écoute discrètement, dans leur boutique, une conversation entre deux hommes semblant être les émissaires du Grand Maréchal Gao avec le geôlier et le gouverneur de la prison. Ils comprennent sans entendre l’intégralité de la conversation qu’il s’agit d’un complot contre Lin Chong. Ils l’avertissent afin de le mettre sur ses gardes. Lin Chong furieux parcourt la ville en vain pour retrouver les hommes de Gao qu’il a cru reconnaître aux descriptions de Li le cadet.
Six jours plus tard le gouverneur le promeut à la garde du magasin de fourrage situé à l’extérieur de la ville et isolé d’habitations proches. Lin Chong devient « gardien des greniers ». Une fois la relève effectuée avec l’ancien gardien, transi par le froid hivernal et la neige qui tombe beaucoup il part acheter du vin dans un hameau voisin. Lors de son retour il voit que les deux chaumières dont il a la garde se sont écroulées sous le poids de la neige. Il part s’abriter dans un temple inhabité à proximité pour la nuit. Pendant son repas il entend du bruit, ce sont les chaumières qui brûlent. Trois hommes arrivent vers le temple dans le but d’y rentrer pour observer de loin le brasier. Mais la porte est fermée. Ils discutent donc à l’entrée de leur stratagème, ce sont eux qui ont mis le feu au dépôt de fourrage. Derrière la porte Lin Chong reconnaît Fu An Tête de Piaf séché, l’officier Lu et le geôlier. Il sort discrètement, surprend les trois conspirateurs, déclenche leur fuite, les rattrape, combat, et très en colère, leur coupe la tête qu’il dépose dans le temple en signe d’offrande à l’Esprit de la Montagne.
Lin Chong quitte les lieux. Bien plus loin, fatigué et trempé il entre dans une maison où cinq paysans se réchauffent près du feu. Il demande s’il peut rester avec eux afin de sécher ses vêtements. Les autres l’invitent sans soucis. Mais lorsque Lin Chong demande s’il peut acheter de leur vin, les paysans refusent prétextant qu’ils en ont à peine assez pour eux. Lin Chong s’emporte et les fait fuir. Il s’enivre, et saoul quitte la maison. Il effectue quelques pas dans la neige et tombe inconscient au sol, les paysans plus nombreux le rattrapent, le ligotent et l’emmènent.
Commentaires
Lin Chong dont la femme est convoitée par le neveu du Grand Maréchal Gao tombe dans un premier temps dans un traquenard qui le fait passer comme un traître aux yeux de l’empire. Jugé et condamné à tort, il sera persécuté sur la route par Xue Ba et Dong Chao ses gardes chargés de l’emmener à la prison de Cang Zhou. Au sein de la prison cet homme incarnant la droiture et l’esprit chevaleresque doit raser les murs, soudoyer des mécréants pour pouvoir survivre tandis que d’autres de ses comparses moins chanceux croupissent dans des cachots souterrains. Si cela ne suffisait pas les sbires de Gao continuent de s’acharner sur lui en essayant encore une fois de le tuer.
Quel homme aurait accepté d’être condamné pour un crime non commis ? Il accepte sa peine, malgré les souffrances physiques infligées, et en plus de l’incarcération il subit encore des tourments.
Au moment où il quitte la vision des chaumières incendiées par les hommes de Gao et où il dépose les trois têtes sur l’autel du Dieu de la Montagne, Lin Chong est un autre homme ! Il s’est vengé.